
Depuis toujours, l'art est mon souffle et mon moteur. Mon parcours débute dans la danse classique, où, danseuse puis chorégraphe et professeure, j'ai exploré pendant de nombreuses années la puissance du mouvement. La danse m'a enseigné l'exigence, la rigueur et la magie de transformer le corps en poésie.
Après une blessure, un nouveau chapitre s'est ouvert : la photographie. Ce médium est devenu pour moi une nouvelle scène, un espace où je célèbre la féminité et la force des corps. Collaborant avec des danseuses, contorsionnistes et artistes, je capture des instants qui mêlent ombre, lumière et émotion.
Aujourd'hui, je crée des images empreintes de douceur et d'intensité, unissant mes deux passions : la danse et la photographie. Mon travail met en lumière la beauté unique de chaque femme, révélant ce qu'elle a de plus intime et puissant.
Un peu plus de détails
J'ai 11 ans, je rêve que je porte un tutu et ces fameux chaussons de danse qui permettent de monter sur nos petits orteils. Au réveil, j'ai tout de suite su que la danse m'habiterait pour un long moment.
Et ce fut le cas. Quand je dansais, j'étais transcendée, transpercée d'un sentiment qui me faisait vibrer, exister. J'avais cette sensation d'être vivante; en fait, d'être, tout simplement. La musique me faisait respirer, la danse me nourrissait.
Ce métier m'aura appris la patience, l'excellence, la rigueur, le goût du travail bien fait, le don de soi, l'Art... et tant d'autres valeurs. Depuis cette fameuse nuit, je savais au plus profond de moi que la danse s'était mariée avec mon âme, une chose assez indescriptible à vrai dire.

Et la photographie dans tout cela me direz-vous ?
Suite à une blessure en dansant, je me suis tournée vers l'enseignement. Malheureusement, ce n'était pas vocation profonde. Si j'arrête la danse, que vais-je faire ? Quitter le milieu artistique ? Comment arrêter de créer, de concevoir, de penser, de se mettre au service d'un Art ?
Tout est apparu et devenu rapidement logique. Une passion non seulement naissante mais sous-jacente que je n'avais pas encore explorée.

J'ai alors 16 ans, et je m'amuse à créer des studios photos avec des draps, reproduisant les clichés sur lesquels on voyait la célèbre Marilyne Monroe. Je prends ma soeur en photo, mes copines et moi même.
les photos deviennent pour moi à cet âge, un précieux moyen de mettre en scène pleins de moments, et de les immortaliser.
Dernier détail mais pas des moindre pour les lecteurs les plus fervents d'histoire : Le culte de la minceur dans la danse classique n'a définitivement pas aidé à accepter mon corps. Le confinement venu, mon corps s'est mis à gonfler. C'est à ce moment (et oui on peut se demander si le hasard existe) qu'un photographe de talent portant le nom de Patrick Djihan, m'a contactée pour faire une séance photos boudoir en danseuse.
Il m'aura fallut seulement 2h00 de temps pour me ré-approprier mon corps, m'y reconnecter, m'y lover. Ce domaine visuel, si proche de l'espace scénique que j'avais toujours connu s'imposait à moi lui aussi.
Comment définirais-je ma photo ?
La danse m'a appris un certain esthétisme, la beauté et la grâce dans le mouvement. Sur scène on a une vue d'ensemble, mais lorsqu'on se rapproche on peut observer que tout est mesuré dans le moindre détail, jusqu'aux boucles d'oreilles, les perles sur les costumes...
Je tiens à ce que transparaissent dans mes photos, simultanément, une force et une délicatesse. J'aime les paradoxes, car ils peuvent jouer ensemble, s'opposer, s'attirer, ce qui apporte du contraste et même temps, une belle harmonie.
Mais plus généralement, j'ai hérité de la danse cette culture du mouvement et d'un espace scénique. Tout comme je vois la photographie, cet espace, ce cadre, dans lequel je vais capturer un moment de vie, un moment en mouvement, quand bien même une personne pause, le corps sera en mouvement (dans l'étirement, la délicatesse, la respiration, la tension...).
A l'instar de mouvements successifs qui composent une chorégraphie, une photographie en elle-même transcrit une phrase, un conte, plusieurs images à la suite traduisent sans mot dire, un roman emplit d'émotions.
Le plus beau compliment que l'on m'ait fait était de me dire que mes images donnaient l'impression qu'elles bougeaient.

Pourquoi le boudoir ?
La raison est très simple, qui dit personne passionnée dit passions nombreuses. La lingerie, la couture, la mise en valeur du corps par l'habillement, la sensualité que l'on peut dégager en tant que femme... Alors pourquoi pas associer toutes ces passions ? La danse et le mouvement que je retranscrits dans chaque pose, que je peux photographier, et travailler avec des femmes que je mets en valeur pour faire ressortir toute leur sensualité, leur authenticité, leur beauté. Logique non ?
Si vous souhaitez en savoir davantage sur le pourquoi du comment des séances boudoir, je vous invite à suivre ce chemin: